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Non ce n'est pas le début d'une histoire drôle Tongue out.  Il y a encore peu de temps, je me demandais comment ça se passait quand un bègue rencontrait une autre personne bègue. Est ce que c'était parti pour une conversation de trois plombes ? Est ce que je serai gêné par le bégaiement de l'autre ?

A ce jour j'en ai rencontré suffisamment pour vous faire part de mon expérience. Déjà, la communication n'est pas bloqué par le bégaiement. Chacun connaît les difficultés de l'autre et l'écoute qui en résulte est très importante. La communication est plus simple, plus agréable. On sait que l'on ne sera pas jugé par l'autre.

En ce qui me concerne discuter avec une personne bègue, ne me renvoit pas mon bégaiement. Le bégaiement de l'autre ne va pas me projeter en pleine face ma propre souffrance. Je conçois que pour d'autres cela soit bien plus difficile. Je me rends compte dans ces moments que de savoir comment se comporter, comment réagir face à une personne qui bégaie n'est pas chose aisée. Je perçois le gouffre qu'il peut y avoir entre la partie visible de l'iceberg et ce qui est caché.

Une chose qui m'a frappé s'est produite lorsque j'ai rencontré pour la première fois une femme bègue. Je me suis rendu compte que naturellement mon regard se posait vers le sien. J'étais véritablement dans une communication comme j'aimerai en avoir tous les jours. C'était la première fois que je regardais véritablement une personne dans les yeux quand je lui parlais. Un vrai bonheur.

Rencontrer une personne bègue, quelque soit son vécu, son ressenti par rapport à son bégaiement a toujours été pour moi un moment enrichissant. J'espère en rencontrer encore et encore. Echanger, partager, se rassurer, s'entraider, communiquer et avancer ... ensemble.

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Se regarder ...

Se voir avec son bégaiement. S'interroger sur la place qu'il occupe. La reconnaître, l'accepter mais ne pas se laisser envahir, dominer par le bégaiement.

Ne suis-je qu'une personne bègue ? Dois-je en avoir honte ? Suis-je si différent des autres que je doive chercher à cacher mon bégaiement à tout prix jusqu'à ne plus parler ?

Il me semble important de porter sur soi un regard indulgent. Ne pas culpabiliser d'être bègue, ne pas se reprocher de ne pas avoir pris la parole à cause de son bégaiement

Mais se dire aussi que l'on a une voix, que l'on a pas à avoir honte d'avoir ce problème de parole. Se dire qu'on a le droit d'être entendu. User de ce droit. Relativiser son bégaiement, le remettre à sa place. "J'ai bégayé mais j'ai communiqué, j'ai dit ce que je voulais dire."

Ne pas se priver de cette liberté.

On mets un peu plus de temps ? Et alors ? On bute sur des mots ? Les non bègues aussi ont des accidents de parole. Ne pas être trop dur avec soi. Accepter de parfois ne pas y arriver. S'autoriser à user d'un autre moyen de communication quand on ne peut parler. Pas toujours mais parfois.

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J'étais en formation il y a quelques jours et j'ai vécu à nouveau le tour de table. Devoir se présenter l'un après l'autre, dire ce que l'on fait, ce que l'on attend de la formation ... Même si j'appréhende beaucoup moins cet exercice oral, elle n'en demeure pas moins difficile pour une personne bègue.

Je me souviens de mes cours de langue en collège et lycée et de l'angoisse que cela pouvait représenter. Je me rapelle notament de la correction d'exercices qui se faisait en tour de table.

Sentir que son tour va arriver, se dire que l'on va être interroger sur telle question, qu'il va falloir donner telle réponse. Se focaliser sur cette réponse, se la répéter mentalement. Penser au premier mot, à comment on va pouvoir le sortir de la bouche, sans trébucher, sans bégayer.

Ne pas pouvoir écouter ce que les autres disent avant nous parce que l'on est trop angoissé à l'idée de devoir parler.

Sentir l'angoisse monter, le rythme cardiaque s'accélérer. Regarder sa montre, calculer le nombre de minutes avant la sonnerie de fin de cours salvatrice. Se dire qu'il reste tant d'élèves avant son tour, qu'avec un peu de chance on ne sera pas interrogé.

On pense être prêt à affronter ce moment, on veut l'éviter ou sans débarrasser au plus vite et soudain panique à bord, on se rend compte que l'on va être interrogé sur une autre question.

Comme j'aurais souhaité pouvoir parler aussi librement de bégaiement qu'aujourd'hui et éviter toute ces souffrances ... 

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Vivre son bégaiement n'est pas toujours chose aisée alors si on plus on doit subir le regard de l'autre, ça peut vraiment devenir difficile à supporter.

Les autres ... ils ne rendent pas les choses faciles.

Et si nous les aidions à nous aider ?

Prendre le temps d'expliquer à l'autre. Avoir cette patience. Comprendre que souvent c'est une simple maladresse. Aller vers l'autre, faire un pas vers lui.

Je me souviens il y a encore peu de temps, avant de faire ce site en fait, je regrettai que l'on ne me parle pas de mon bégaiement, que l'on ne me tende pas une perche que j'aurais saisi à pleine mains. J'ai appris qu'il était aussi de ma responsabilité de changer cette situation. Je ne pouvais pas attendre indéfiniment que l'on vienne vers moi. Alors j'ai brisé le tabou, alors j'ai crée ce site et j'ai commencé à en parler autour de moi. J'en ai parlé à de plus en plus de gens. J'ai fait un pas vers l'autre et bien souvent l'autre a fait un pas vers moi. Et nous avons ainsi avancé l'un vers l'autre ... ensemble.

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Derniers commentaires

Invité - Combot Xavier
je suis bègue pas empêché de faire des sketches et de faire de la scène du théâtre
Invité - Shanyss
Bonjour,

La nouvelle version est super bien bravo ! Je suis un peu en retard je vous l'accorde m...
Le monde professionnel doit effectivement porter attention à la personne bègue en l'acceptant comme ...