livre d'or

Compteur de visite

4850197
Aujoud'hui
Hier
Cette semaine
Ce mois-ci
Depuis le début
1485
6415
12598
9939
4850197

Connexion

Il y a peu, j'ai eu l'occasion de passer quelques jours aux Emirats Arabes Unis. Mon bégaiement était aussi du voyage ...

Lors d'une soirée dans le désert, j'ai discuté avec un indien. Il se présente (en anglais) et me demande d'où je viens.

Et là, j'ai eu grave du mal. Comment lui expliquer que je comprenais ce qu'il me disait mais que j'étais bègue et que j'avais tout simplement un accrochage ? Je connaissais les termes en anglais mais je me sentais pas suffisament à l'aise avec la langue anglaise pour les utiliser. Pas sûr que lui les connaissait d'ailleurs. Pas envie non plus de tomber dans une habitude de dire que je bégaie dès que le plus petit accrochage pointe le bout de son nez. Alors que faire ? Il pensait que je ne comprenais pas et répétait sa question, ce qui ne faisait que renforcer mon blocage. J'ai fini par lui dire que je venais de France au bout d'une minute et demie. Je m'en suis pas trop mal sorti mais ça a soulevé plusieurs questions et fixé un nouvel objectif pour mon bégaiement : arriver à être autant à l'aise dans la gestion de mon bégaiement dans les langues étrangères que dans ma langue maternelle.

Lors de ce séjour, j'ai aussi noté l'importance du regard dans la communication. J'ai eu l'occasion de visiter une magnifique mosquée. Pour tout le monde, obligation d'être nu-pieds et pour les femmes celles d'être voilée. La jeune femme qui nous accompagnait a dû aussi se plier à cet usage. Je me suis rendu compte qu'il m'était alors bien plus difficile de lui parler. Le voile était pour moi un frein à la communication. Vous allez me dire que je continuais à voir le regard. En effet, mais il me manquait inconsciemment quelque chose. J'ai réalisé à ce moment là, l'importance de l'expression faciale. J'ai besoin de toute cette communication non verbale comme le sourire, les traits du visage pour parler sans sentir de blocage arriver.

En deux trois jours, j'ai encore appris sur mon bégaiement. Et plus je le connais, plus je sais comment le contrer ou relativiser son importance. J'ai hâte de partir à nouveau dans un pays étranger et d'en apprendre encore plus sur mon vieux compagnon de route. J'ai envie de libérer toute une partie de moi que le bégaiement a trop longtemps retenu.

Je vous souhaite de très bonnes fêtes de fin d'année. 

Réagissez (0) Clics: 3960


J'ai une grande pensée pour ceux qui sont en ce moment en stage intensif thérapeutique sur le bégaiement. Bravo c'est loin d'être anodin et facile.

Ce n'est pas une formation d'une semaine sur le bégaiement. C'est beaucoup plus que ça.

C'est un stage où on va au fond des choses. Les émotions sont fortes. Ça remue.

C'est intensif et ça peut être éprouvant. On y apprends tellement de choses. Il y a des prises de conscience.

On en ressort changé et avec de nombreuses pistes pour continuer à travailler sur soi, sur sa vision du bégaiement, sur ses blocages ...

C'est un investissement sur l'avenir. Il y a un "avant" et un "après" stage.


Je ne sais si de votre stage vous me lirez. Je vous souhaite une bonne fin de stage et de bonnes vacances par la suite.

Mon coeur, profite bien de ces derniers moments. Hâte que tu me racontes.

Réagissez (0) Clics: 10969

Vous connaissez cette désagréable impression de parler dans le vide, l'impression que l'on se fiche de vos problèmes ?

 

Vous avez l'impression que les personnes ne s'intéresse pas à votre bégaiement ?  Vous faite l'effort (parce que c'est pas forcément évident non plus) d'annoncer quelque chose d'important à vos yeux, de primordial, d'essentiel et ils prennent ça comme quelque chose d'anodin ?

Je connais ça aussi.


Beaucoup de personnes de mon entourage connaissent l'existence de ce site. Beaucoup aussi n'y ont jamais mis les pieds.

J'ai fait 7 soirées débat. Beaucoup n'ont pas réussi à se rendre disponible pour au moins l'une d'entre elle.

Je mentirai en disant que ça ne fait pas quelque chose.


Il est important de relativiser. Ça ne veut pas forcément dire qu'ils s'en foutent. Ils ne réalisent pas forcément l'importance. Ils ne sont pas sensibilisés. Le bégaiement est un iceberg dont une grande partie est immergée. Les gens ne se rendent pas compte de la difficulté, du quotidien ... Il n'imaginent pas tout ce qui est caché.


Et puis peut être qu'ils n'osent pas, qu'ils ne savent pas comment réagir. Laissez leur du temps.

Et s'ils ne s'y intéressent toujours pas ? C'est dommage mais on ne peut pas forcer les gens contre leur nature. Tout le monde n'a pas non plus une écoute attentive.

Il faut arriver à se détacher même si ce n'est pas forcément facile.

Gardez à l'esprit que l'on avance avant tout pour soi.

Réagissez (0) Clics: 11078

Il faut que je passe ce coup de fil.

Papier-stylo, je me note tout ce que je dois dire et je me prépare à la situation. Avec un texte sous les yeux ça sera bien plus facile.

Je compose le numéro. Ça sonne. Je raccroche, je le sens pas.

Je réfléchis à nouveau. Si je tombe sur la personne que je souhaite joindre, je prends mon rendez-vous et fin de l'épreuve. Mais si c'est une autre personne ? Rhaa, ça va pas. Je reprends ma feuille et je me note ce que je vais dire pour qu'on me passe la bonne personne.

Allez je me lance à nouveau. Je sens que ma parole va s'enrayer et que je vais encore me ridiculiser mais j'évite d'y penser.

Première sonnerie. Je prends ma respiration pour être prêt à lancer ma phrase.

Deuxième sonnerie. La personne n'a pas décroché, je reprends ma respiration et je sens déjà le stress qui monte. Surtout ne pas hésiter.

J'ai le désagréable souvenir de m'être fait raccroché au nez sans avoir pu sortir un mot. La personne avait cru à un plaisantin.

Troisième sonnerie  "Je ne vais pas bégayer, je ne vais pas bégayer, je ne vais pas bégayer"

Quatrième sonnerie "Ils le font exprès ou quoi ?" Je regarde à nouveau ma feuille pour être prêt à lancer mon flot de parole. Je me sens prêt à bondir et à libérer les mots prisonniers.

Cinquième sonnerie. Je tombe sur le répondeur. Et m... !!! Je raccroche.


Tout ça, c'était avant. Quand je me prenais la tête sur mon bégaiement. Et maintenant ?

Je décroche mon téléphone et j'appelle. Je me note parfois quelques mots sur une feuille de papier mais c'est tout. J'oublie tout le reste. Je me prends beaucoup moins la tête.

Il m'arrive encore d'avoir des accrochages, des accidents de parole. Alors j'annonce cash que je bégaie et bien souvent on me dit qu'il n'y a pas de soucis, de prendre mon temps. Ça permet de désamorcer la chose auprès de la personne et surtout pour moi. Ça soulage et ça devient beaucoup plus simple.

Vous imaginez l'ineptie que représente se déplacer pour prendre un rendez-vous quand il suffirait de téléphoner ? Ça m'arrivait bien souvent et ça arrive à beaucoup de personnes bègues. Pour moi le contact visuel dans une communication est très important. Au téléphone, ce contact est absent. Quand j'ai besoin de me raccrocher à quelque chose, je me regarde dans la glace. Ça aide bien.


Je vous laisse, mon téléphone sonne. Content. Bonne soirée Complice

Réagissez (0) Clics: 4442

Facebook

Derniers commentaires

Invité - Combot Xavier
je suis bègue pas empêché de faire des sketches et de faire de la scène du théâtre
Invité - Shanyss
Bonjour,

La nouvelle version est super bien bravo ! Je suis un peu en retard je vous l'accorde m...
Le monde professionnel doit effectivement porter attention à la personne bègue en l'acceptant comme ...